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Livre | Walden ou la vie dans les bois



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Type : Article encyclopédique | Wikipedia (français) (Encyclopédie en ligne)



Dans ce livre, l'auteur prend "conscience de la nécessité de fonder toute action et toute éthique sur le rythme des éléments". Je rapprocherai ceci du concept d'action sans effort ou non-action (wu-wei) qui pose le bienfait d'agir en suivant et en respectant les rythmes naturels : saisons, yin et yang... (JG)



Auteur : H.D Thoreau



Dans Walden ou la vie dans les bois, la narration suit le cours des saisons. Thoreau y dévoile comment, au contact de l'élément naturel, l'individu peut se renouveler et se métamorphoser




Walden ou le roman du retour à la nature. Thoreau consacre de nombreuses pages à décrire la nature : l'étang de Walden mais aussi les animaux. Les observations et spéculations de Thoreau font de la nature, dans le récit, un protagoniste à part entière.

Le "nature writing" ou "texte environemental" : genre où la nature est l'objet principal de l'écriture. Thoreau montre que la distinction humain/non-humain, fondée sur des préjugés, est bien ténue ; dans sa vision, la nature s'humanise, tandis que l'homme valorisé se naturalise.
Dans Walden, la nature joue un rôle thérapeutique




Le livre Walden ou la vie dans les bois a inspiré Walden Two, roman dystopique et uchronique de B. F. Skinner (1948)




Roman dystopique et uchronique

Auteur : B.F. Skinner



Walden est le récit d'une expérience qui dure « deux ans, deux mois et deux jours »[8], menée en autarcie et pendant laquelle Thoreau lit, écrit, étudie la nature et cultive ses propres légumes. Il a ainsi planté un hectare de pommes de terre, de fèves, de blé et de maïs.




Dans sa retraite de Walden, Thoreau veut vivre simplement, et seul, dans les bois, y mener « une vie de simplicité, d'indépendance, de magnanimité, et de confiance »




La vie dans les bois de Thoreau est pour lui une mise en application de son « principe d'extra-vagance »




Walden se compose de 18 chapitres alternant récit autobiographique, réflexions tendant vers l'essai, poèmes et descriptions naturalistes.






Le projet de Thoreau : passer deux ans et deux mois dans une cabane rudimentaire dans les bois près de l'étang de Walden Pond.






Thoreau s'intéresse au hululement des hiboux, au coassement des grenouilles et au chant des coqs (chapitre IV : Bruits). Au chapitre XI, il se demande si la chasse des animaux sauvages et la consommation de leur viande est une bonne chose. Il conclut que le côté primitif, animal de l'homme le pousse à tuer et manger des animaux, et qu'une personne qui transcende cette propension est supérieure à celles qui ne le font pas. Dans le chapitre XII (Voisins inférieurs), Thoreau discute brièvement des nombreux animaux sauvages qui sont ses voisins à Walden. Une description des habitudes des perdrix est suivie par une fascinante bataille entre les fourmis rouges et noires. Il prend dans sa cabane trois des combattants et les examine sous un microscope. La fourmi noire tue les deux petites rouges. Au chapitre XY (Animaux d'hiver), Thoreau s'amuse à regarder la vie sauvage durant l'hiver. Il relate ses observations sur les hiboux, lièvres, écureuils roux, souris et différents oiseaux, et la manière dont ils chassent, chantent, et mangent les petits morceaux et le maïs qu'il leur a laissés. Il décrit aussi la chasse au renard qui passe à côté de sa cabane.




La recherche d'unitéde Thoreau prend forme lors du sondage du fond de Walden Pond entrepris au chapitre XVI (« L'étang en hiver ») et par lequel Thoreau réconcilie une vision mystique de la nature avec celle plus pragmatique. Thoreau prend dès lors conscience que la Terre a une profondeur et une complexité, à son image. Cet accomplissement, que Leo Stoller nomme la « doctrine de la correspondance » est la condition première d'un regard neuf sur la nature mêlant mysticisme et science. Selon Alain Suberchicot, l'art de Thoreau a été de faire « parler l'écosystème » qui « recèle de multiples leçons » par un « didactisme discret » conjoint d'une « projection du monde naturel dans le monde humain. »




Le territoire de Walden constitue une aire de fuite où le narrateur récuse un principe fondateur de la société américaine, la propriété




Thoreau ne cesse de chercher le moyen de refondre l'éthique humaine à partir de son ancrage écologique.


Walden passe par la redécouverte des mots précis, des étymologies et des échos stylistiques (prosonomasie) entre les mots. « Les dénombrements sans fin des mots de Walden font [ainsi] partie de son entreprise de sauvetage du langage. » Thoreau rêve d'une « parole-écriture végétale qui ne serait lue ou entendue que par les oiseaux ou les anges ». Le secret de cette langue est possédé par les animaux du bois et par l'étang de Walden et « tout le livre parle du recouvrement prestigieux et possible d'une langue adamique, celle d'une profération poétique où les mots seraient adéquats aux choses. Il s'ensuit que l'animal, de par le fait qu'il est plus proche de la nature, détiendrait le secret de ce babil ancien et mimologique parlé à l'aube des temps. » Il existe donc deux langages : l'un maternel et l'autre paternel ; l'homme doit réapprendre à les parler. Proche de ce que sera plus tard la philosophie de Wittgenstein, Thoreau fait de Walden « une éducation à l'âge adulte pour redonner sens aux mots » ; Walden est ainsi « une entreprise de réappropriation du langage, exactement comme le Tractatus-philosophicus, une entreprise de réhabilitation du langage par le silence. »

Plusieurs fois dans le roman, Thoreau écoute les cris animaux, ses « voisins inférieurs », et dont la langue est assimilée aux poèmes humains. Il les imite et tente d'en cerner la signification en laissant libre cours aux associations d'idées. Ses onomatopées et calembours sont la clé de cette langue adamique par laquelle Thoreau souhaite s'affranchir de la littérarité. Par ce travail du sonore, Thoreau entend établir « un protocole de lecture qui a pour fonction d'initier les lecteurs au plaisir du bruit ». La rencontre avec l'écho donne le départ du nouveau langage du narrateur, celui de l'harmonie imitative. Ce dernier lui permet de décrire la nature en donnant à chaque élément de celle-ci un son particulier, en accord avec son essence. Il s'agit d'une initiation car le processus d'acquisition linguistique est progressif. La nature s'humanise et « le meuglement lointain de quelques vaches » semble celui de « certains ménestrels », de même « les whippoorwills chantaient leurs vêpres ». Viennent ensuite les oiseaux qui laissent la place aux chats-huants, comparables à des « pleureuses ». Les animaux semblent articuler de plus en plus leurs langages, et, ce faisant, un sens se forme. Ils ne ressemblent plus à des hommes mais à des poètes : les chats-huants ont ainsi un « cri lugubre véritablement ben-jonsonien », en référence au poète Ben Jonson, contemporain de Shakespeare. En somme, Walden est « la manifestation suprême de cette conscience linguistique exigeante » de Thoreau.




Thoreau ne recherche pas la solitude pour fuir, mais bien pour se changer et, ensuite, témoigner




La nature joue un rôle capital dans Walden, voire un rôle moteur. Longue reconquête de la spontanéité perdue face au naturel, le roman conduit Thoreau à renouveler sa représentation et sa place dans le monde, jusqu'à reconnaître les liens intimes qui existent entre Gaïa et l'humanité : « la terre que je foule aux pieds n'est pas une masse inerte et morte, elle est un corps, elle possède un esprit, elle est organisée et perméable à l'influence de son esprit ainsi qu'à la parcelle de cet esprit qui est en moi » explique-t-il en 1851. Il parle ailleurs de « terre vivante » et de « grande créature ». Thoreau donne à ses contemporains l'exemple d'un rapport actif avec la nature (la wilderness américaine), en dehors de toute contemplation romantique et il s'élève contre la société à laquelle il oppose le concept de « simplicité volontaire ».

Thoreau fait l'apologie du retour à l'état de nature










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